Faire l'histoire de sa familleFaire l'histoire d'une commune

Acte de baptême de Jeanne Bequs, comtesse du Bary, née à Vaucouleurs, le 19 août 1743
 L'�tat civil : rapide pr�sentation de la m�thode

Pour r�aliser sa g�n�alogie, le plus simple est de partir de soi et de remonter sa filiation, c'est � dire faire sa g�n�alogie ascendante…

Pour les 100 dernières années : faire sa g�n�alogie implique d'avoir en sa possession les actes de naissance, mariage ou d�c�s de ses ascendants ; le livret de famille est une �tape primordiale … Pour obtenir les actes eux-m�mes, il faut s'adresser aux mairies qui ont �tabli les actes ; si les actes de d�c�s sont d�livr�s � toute personne qui en fait la demande, les actes de naissance et de mariage de moins de cent ans sont d�livr�s sous forme d'extrait.

On distingue trois sortes d'actes d'�tat civil : les naissances, mariages, et d�c�s .

  • L'acte de mariage est tr�s riche d'enseignements, puisqu'il comprend les noms, pr�noms, dates et lieux de naissance et professions de chacun des mari�s, ainsi que les noms et pr�noms de leurs parents.
  • L'acte de naissance : comporte des mentions marginales de mariage, divorce, et depuis 1945 de d�c�s. Mais aussi nom et pr�nom de l'enfant et de ses parents, ainsi que leur �ge, professions et adresse.
  • L'acte de d�c�s pr�cise la date et le lieu du d�c�s, l'�ge ou la date de naissance, le lieu de naissance et le domicile, les nom et pr�noms des parents (ces derni�res pr�cisions depuis la R�volution).

On peut commencer par chercher la date du mariage de ses parents, puis leur ann�e de naissance respective (et leur acte de naissance) ; la date de mariage de leurs parents, leurs propres dates de naissance, et ainsi de suite.

Pour les actes datés de plus de 100 ans il vous sera n�cessaire de venir aux Archives d�partementales, puisque celles-ci n'effectuent pas de recherches pour les particuliers et qu'elles conservent l'�tat civil de toutes les communes du d�partement.

Deux possibilit�s :

  • Dans notre salle de lecture, vous pourrez consulter sous forme numérique l'inventaire de l'�tat civil, class� par ordre alphab�tique des communes. Puis les registres d'�tat civil qui contiennent les actes class�s chronologiquement, jour apr�s jour : il est donc préférable d'avoir une date pr�cise.
  • Mais si vous ne connaissez pas la date de l'acte : vous devez passer par une �tape suppl�mentaire, celle des " tables d�cennales ", elles aussi numérisées, existant pour toutes les communes depuis la R�volution, et qui indiquent les dates des actes class�s par ordre alphab�tique des noms de personne (� la diff�rence des registres d'�tat civil eux-m�mes, class�s chronologiquement) ; elles couvrent tout le XIXe si�cle par tranches de dix ans (d'o� leur nom). Les tables d�cennales vous donnent donc une date pr�cise, gr�ce � laquelle vous vous retrouvez � l'�tape n�1.
Vous trouverez aussi à votre disposition dans la salle de lecture les tables des relevés des naissances, mariages et décès réalisées par le cercle généalogique de la Meuse. Les tables couvrent toute la période où existent des actes par commune. Si vous ne trouvez pas dans ces tables l'�v�nement recherch�, il faut en conclure que celui-ci a eu lieu ailleurs : il faut alors �tudier les tables des communes voisines.

Ensuite, vous pourrez consulter le document, et remonter de g�n�rations en g�n�rations.

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 Quelques petits "trucs" :

  • Avant la R�volution, il n'y a pas de tables, ce qui oblige � lire de nombreux actes avant de trouver celui que l'on cherche. En Meuse, les tables r�alis�es par le Cercle g�n�alogique et consultables sur place permettent de combler partiellement ce manque mais attention, des erreurs, m�me peu fr�quentes, sont toujours possibles.
  • Par ailleurs, la lecture des documents devient de plus en plus difficile, et les actes, de moins en moins complets… Mais dans les actes de bapt�me on trouve les noms des parrain et marraine, en g�n�ral choisis dans la famille proche : autant d'indices suppl�mentaires ! Le domicile du parrain ou de la marraine, s'il est diff�rent de la paroisse elle-m�me, est indiqu� : il correspond tr�s souvent � la paroisse d'origine de l'un des �poux, o� les investigations peuvent �ventuellement se poursuivre.
  • Les mariages sont souvent, hier comme aujourd'hui, c�l�br�s au domicile de la mari�e, qui n'est pas toujours son lieu de naissance, ni m�me le lieu du domicile conjugal… Et, du 22 septembre 1798 au 26 juillet 1800, les mariages ont �t� c�l�br�s non plus dans la commune mais au chef-lieu de canton, sur des registres sp�ciaux.
  • Les bapt�mes ou les mariages peuvent avoir lieu dans une paroisse voisine, en cas d'absence ponctuelle du cur�, ou dans la " paroisse-m�re ", qui est celle o� le cur� r�side habituellement (l'information figure sur nos inventaires) ; seule solution : regarder les registres des communes proches g�ographiquement. A noter �galement que le premier enfant d'un couple na�t fr�quemment, sous l'ancien r�gime, dans la paroisse d'origine de la mari�e, cette derni�re venant accoucher pr�s de sa m�re.
  • Une personne �g�e qui sent sa mort approcher peut aller terminer ses jours chez ses enfants. Ou lors d'une visite chez des amis. D'une fa�on g�n�rale, les gens, m�me dans les p�riodes recul�es, se d�placent !
  • Enfin : l'orthographe des noms de personne n'est pas immuable, notamment pour les p�riodes anciennes : le nom d'Aimond peut, par exemple, �tre aussi �crit Eimond, Emond, Haimont, etc… L'orthographe �tait alors tr�s largement phon�tique ! Il ne faut pas se fier non plus � certains pr�noms pour en d�duire le sexe de l'enfant : Anne, dans les temps anciens, �tait un pr�nom masculin, alors que Philippe pouvait �tre f�minin.

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 Pour aller plus loin :
d'autres sources d'archives peuvent �tre consult�es dans le cadre d'une recherche g�n�alogique (vous les trouverez class�es par ordre de difficult�) :

  • Les archives dioc�saines : sous-s�rie 19 J dans la Meuse. Il s'agit des registres de sacrements, d�pos�s par l'�v�ch�, l'�quivalent des registres paroissiaux ant�rieurs � la R�volution, appel�s �galement " registres de catholicit� " apr�s 1792.
  • La s�rie M renferme les listes �lectorales et les recensements de population qui indiquent le lieu de naissance, et peuvent donc �tre utiles au cas o� cette information fait d�faut. Mais dans notre d�partement elles n'existent qu'� partir de la fin du XIXe si�cle (signalons au passage qu'on peut aussi en trouver dans les archives communales). Les recensements de population sont consultables sous forme numérique en salle de lecture.
  • Tirailleur sénégalais près de Verdun (première guerre mondiale)Les documents li�s � la conscription militaire repr�sentent une source incomparable pour conna�tre la population masculine, jusqu'� son apparence physique ! Deux sortes de documents s'offrent aux chercheurs : les recensements militaires et les listes de tirage, �manant des services pr�fectoraux, et les registres matricules (qui commencent en 1867) tenus par l'arm�e mais �galement vers�s aux Archives d�partementales ; chacun de ces documents permet d'�tablir une filiation (indication des noms des p�re et m�re), mais aussi d'avoir des renseignements plus pr�cis : nom, pr�nom, date et lieu de naissance, domicile, profession, taille du conscrit. Ces documents remontent, pour les plus anciens, au premier Empire. Les tables des registres de recrutement militaire sont consultables sous forme numérique en salle de lecture.
  • La s�rie E renferme les papiers des notaires ; on y trouvera des testaments, des contrats de mariage, etc. Ces documents sont � rapprocher de ceux conserv�s en s�rie Q, cit�e plus bas.
  • En s�rie G (sous-s�ries 1 G et 3 G), on trouvera des demandes de dispenses de mariage pour les XVIIe et XVIIIe si�cles.
  • Les archives hospitali�res (sous-s�rie H d�p�t), qui contiennent notamment des registres d'enfants trouv�s, et sans doute des registres de d�c�s � l'h�pital. On peut trouver �galement des documents sur les malades, notamment ceux de l'h�pital de Fains, au XIXe si�cle, ainsi que sur les traitements qui leur sont inflig�s.
  • Dans le fonds des justices de paix (s�ries U et L et, avant la r�volution, s�rie B), signalons les actes de notori�t� qui visent � remplacer un acte d'�tat civil perdu, avec parfois de nombreux renseignements, mais aussi les conseils de famille.
  • Photographie de la classe de Mme Macquart à DunSi votre a�eul �tait instituteur , vous trouverez peut-�tre son dosser en s�rie T, qui b�n�ficie d'un inventaire sous forme de base de donn�es. L'�cole n'�tant obligatoire que depuis les lois de Jules Ferry, en 1889, les dossiers n'existent que depuis le XIXe si�cle.
  • La s�rie Q (et, avant la R�volution, s�rie C), o� sont conserv�es les tables de l'enregistrement des actes notari�s (�galement appel�es " contr�le des actes " depuis la fin du XVIIe si�cle. Ces documents permettent de trouver le nom du notaire qui a r�dig� un acte donn� (par exemple, contrats de mariage), et donnent un r�sum� de l'acte recherch�. Comme ces r�sum�s font eux-m�me r�f�rence � des actes plus anciens, on peut remonter l'ascendance d'une famille, simplement avec le bref aper�u enregistr�. De nombreuses tables ont toutefois �t� perdues, ce qui rend la recherche plus fastidieuse. Les tables des successions et absences indiquent les noms, prénoms, professions, lieu de résidence, date du décès, nombre d'enfants, liste des biens et héritiers. Ces tables, qui renvoient aux registres d'actes de succession, sont consultables sous forme numérisée en salle de lecture.
  • La s�rie B (cours et juridictions) contient les tr�s int�ressantes " d�clarations de grossesses ill�gitimes ", rendues obligatoires par un �dit d'Henri II de 1556 obligeant les filles non mari�es � d�clarer leur grossesse au lieutenant-civil du bailliage (afin d'�viter les infanticides) : on y trouve le nom de la fille, son �ge, son origine g�ographique, son m�tier et l'identit� du s�ducteur, pas toujours r�elle. Cependant l'inventaire de la s�rie B est tr�s peu d�taill�, il faut donc effectuer des " sondages " dans les documents, sauf pour les bailliages de Bar (2 B 1066-1068, d�clarations de grossesses ill�gitimes pour la p�riode 1718-1790), de Clermont (11 B 703, 1758-1778), et de Saint-Mihiel (Bp 1507, pour la p�riode 1739-1772).

Historique de l'état civil

L'inventaire en ligne de l'état civil


 A lire pour en savoir plus :

  • Robert AUBLET, Nouveau guide de g�n�alogie, Ouest France, 1986
  • Gildas BERNARD, Guide des recherches sur l'histoire des familles, par Paris, Archives nationales, 1981
  • Val�rie GAUTIER, ABC de g�n�alogie, Paris, Grancher, 1994.
  • Jacques MOURIER, Guide de recherches aux Archives d�partementales de la Meuse, Collection Meuse, 1996.

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