L'�tat
civil : rapide pr�sentation de la m�thode
Pour r�aliser
sa g�n�alogie, le plus simple est de partir de soi et de
remonter sa filiation, c'est � dire faire sa g�n�alogie
ascendante
Pour les
100 dernières années : faire sa g�n�alogie implique d'avoir
en sa possession les actes de naissance, mariage ou d�c�s de ses ascendants
; le livret de famille est une �tape primordiale
Pour obtenir les actes eux-m�mes, il faut s'adresser aux mairies qui ont
�tabli les actes ; si les actes de d�c�s sont d�livr�s � toute personne
qui en fait la demande, les actes de naissance et de mariage de moins
de cent ans sont d�livr�s sous forme d'extrait.
On distingue trois sortes d'actes
d'�tat civil : les naissances, mariages, et d�c�s
.
- L'acte
de mariage est tr�s riche d'enseignements, puisqu'il comprend
les noms, pr�noms, dates et lieux de naissance et professions
de chacun des mari�s, ainsi que les noms et pr�noms de
leurs parents.
- L'acte
de naissance : comporte des mentions marginales de mariage, divorce,
et depuis 1945 de d�c�s. Mais aussi nom et pr�nom de l'enfant et de
ses parents, ainsi que leur �ge, professions et adresse.
- L'acte
de d�c�s pr�cise la date et le lieu du d�c�s, l'�ge ou la date de naissance,
le lieu de naissance et le domicile, les nom et pr�noms des parents
(ces derni�res pr�cisions depuis la R�volution).
On peut commencer
par chercher la date du mariage de ses parents, puis leur ann�e
de naissance respective (et leur acte de naissance) ; la date de mariage
de leurs parents, leurs propres dates de naissance, et ainsi de suite.
Pour
les actes datés de plus de 100 ans il vous sera n�cessaire de venir
aux Archives d�partementales, puisque celles-ci n'effectuent pas de recherches
pour les particuliers et qu'elles conservent
l'�tat civil de toutes les communes du
d�partement.
Deux possibilit�s
:
- Dans notre
salle de lecture, vous pourrez consulter sous forme numérique
l'inventaire de l'�tat civil, class� par ordre alphab�tique des communes.
Puis les registres d'�tat civil qui contiennent les actes class�s chronologiquement,
jour apr�s jour : il est donc préférable d'avoir une date
pr�cise.
- Mais
si vous ne connaissez pas la date de l'acte : vous devez passer par
une �tape suppl�mentaire, celle des " tables d�cennales ",
elles aussi numérisées, existant pour toutes les communes
depuis la R�volution, et qui indiquent les dates des actes class�s par
ordre alphab�tique des noms de personne (� la diff�rence des registres
d'�tat civil eux-m�mes, class�s chronologiquement) ; elles couvrent
tout le XIXe si�cle par tranches de dix ans (d'o� leur nom). Les tables
d�cennales vous donnent donc une date pr�cise, gr�ce � laquelle vous
vous retrouvez � l'�tape n�1.
Vous trouverez
aussi à votre disposition dans la salle de lecture les tables des
relevés des naissances, mariages et décès réalisées
par le cercle généalogique de la Meuse. Les tables couvrent
toute la période où existent des actes par commune. Si vous
ne trouvez pas dans ces tables l'�v�nement recherch�, il faut en conclure
que celui-ci a eu lieu ailleurs : il faut alors �tudier les tables des communes
voisines.
Ensuite,
vous pourrez consulter le document, et remonter de g�n�rations
en g�n�rations.
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page
Quelques petits "trucs" :
- Avant
la R�volution, il n'y a pas de tables, ce qui oblige � lire de nombreux
actes avant de trouver celui que l'on cherche. En Meuse, les tables
r�alis�es par le Cercle g�n�alogique et consultables sur place permettent
de combler partiellement ce manque mais attention, des erreurs, m�me
peu fr�quentes, sont toujours possibles.
- Par ailleurs,
la lecture des documents devient de plus en plus difficile, et les actes,
de moins en moins complets
Mais dans les actes de bapt�me
on trouve les noms des parrain et marraine, en g�n�ral
choisis dans la famille proche : autant d'indices suppl�mentaires
! Le domicile du parrain ou de la marraine, s'il est diff�rent
de la paroisse elle-m�me, est indiqu� : il correspond tr�s
souvent � la paroisse d'origine de l'un des �poux, o�
les investigations peuvent �ventuellement se poursuivre.
- Les mariages
sont souvent, hier comme aujourd'hui, c�l�br�s
au domicile de la mari�e, qui n'est pas toujours son lieu de
naissance, ni m�me le lieu du domicile conjugal
Et, du 22
septembre 1798 au 26 juillet 1800, les mariages ont �t�
c�l�br�s non plus dans la commune mais au chef-lieu
de canton, sur des registres sp�ciaux.
- Les bapt�mes
ou les mariages peuvent avoir lieu dans une paroisse voisine, en cas
d'absence ponctuelle du cur�, ou dans la " paroisse-m�re
", qui est celle o� le cur� r�side habituellement
(l'information figure sur nos inventaires) ; seule solution : regarder
les registres des communes proches g�ographiquement. A noter
�galement que le premier enfant d'un couple na�t fr�quemment,
sous l'ancien r�gime, dans la paroisse d'origine de la mari�e,
cette derni�re venant accoucher pr�s de sa m�re.
- Une personne
�g�e qui sent sa mort approcher peut aller terminer ses
jours chez ses enfants. Ou lors d'une visite chez des amis. D'une fa�on
g�n�rale, les gens, m�me dans les p�riodes
recul�es, se d�placent !
- Enfin
: l'orthographe des noms de personne n'est pas immuable, notamment pour
les p�riodes anciennes : le nom d'Aimond peut, par exemple, �tre
aussi �crit Eimond, Emond, Haimont, etc
L'orthographe �tait
alors tr�s largement phon�tique ! Il ne faut pas se fier
non plus � certains pr�noms pour en d�duire le
sexe de l'enfant : Anne, dans les temps anciens, �tait un pr�nom
masculin, alors que Philippe pouvait �tre f�minin.
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de la page
Pour
aller plus loin :
d'autres
sources d'archives peuvent �tre consult�es dans le cadre
d'une recherche g�n�alogique (vous les trouverez class�es
par ordre de difficult�) :
- Les
archives dioc�saines : sous-s�rie 19 J dans la Meuse. Il s'agit
des registres de sacrements, d�pos�s par l'�v�ch�, l'�quivalent des
registres paroissiaux ant�rieurs � la R�volution, appel�s �galement
" registres de catholicit� " apr�s 1792.
- La
s�rie M renferme les listes �lectorales et les recensements
de population qui indiquent le lieu de naissance, et peuvent donc �tre
utiles au cas o� cette information fait d�faut. Mais dans notre d�partement
elles n'existent qu'� partir de la fin du XIXe si�cle (signalons au
passage qu'on peut aussi en trouver dans les archives communales). Les
recensements de population sont consultables sous forme numérique
en salle de lecture.
Les
documents li�s � la conscription militaire repr�sentent une
source incomparable pour conna�tre la population masculine, jusqu'�
son apparence physique ! Deux sortes de documents s'offrent aux chercheurs
: les recensements militaires et les listes de tirage, �manant des services
pr�fectoraux, et les registres matricules (qui commencent en 1867) tenus
par l'arm�e mais �galement vers�s aux Archives d�partementales ; chacun
de ces documents permet d'�tablir une filiation (indication des noms
des p�re et m�re), mais aussi d'avoir des renseignements plus pr�cis
: nom, pr�nom, date et lieu de naissance, domicile, profession, taille
du conscrit. Ces documents remontent, pour les plus anciens, au premier
Empire. Les tables des registres de recrutement militaire sont consultables
sous forme numérique en salle de lecture.
- La
s�rie E renferme les papiers des notaires ; on y trouvera des
testaments, des contrats de mariage, etc. Ces documents sont � rapprocher
de ceux conserv�s en s�rie Q, cit�e plus bas.
- En
s�rie G (sous-s�ries 1 G et 3 G), on trouvera des demandes
de dispenses de mariage pour les XVIIe et XVIIIe si�cles.
- Les
archives hospitali�res (sous-s�rie H d�p�t), qui contiennent
notamment des registres d'enfants trouv�s, et sans doute des registres
de d�c�s � l'h�pital. On peut trouver �galement des documents sur les
malades, notamment ceux de l'h�pital de Fains, au XIXe si�cle, ainsi
que sur les traitements qui leur sont inflig�s.
- Dans
le fonds des justices de paix (s�ries U et L et, avant la r�volution,
s�rie B), signalons les actes de notori�t� qui visent � remplacer un
acte d'�tat civil perdu, avec parfois de nombreux renseignements, mais
aussi les conseils de famille.
Si
votre a�eul �tait instituteur , vous trouverez peut-�tre son
dosser en s�rie T, qui b�n�ficie d'un inventaire sous forme de base
de donn�es. L'�cole n'�tant obligatoire que depuis les lois de Jules
Ferry, en 1889, les dossiers n'existent que depuis le XIXe si�cle.
- La
s�rie Q (et, avant la R�volution, s�rie C), o� sont conserv�es
les tables de l'enregistrement des actes notari�s (�galement appel�es
" contr�le des actes " depuis la fin du XVIIe si�cle. Ces
documents permettent de trouver le nom du notaire qui a r�dig� un acte
donn� (par exemple, contrats de mariage), et donnent un r�sum� de l'acte
recherch�. Comme ces r�sum�s font eux-m�me r�f�rence � des actes plus
anciens, on peut remonter l'ascendance d'une famille, simplement avec
le bref aper�u enregistr�. De nombreuses tables ont toutefois �t� perdues,
ce qui rend la recherche plus fastidieuse. Les tables des successions
et absences indiquent les noms, prénoms, professions, lieu de
résidence, date du décès, nombre d'enfants, liste
des biens et héritiers. Ces tables, qui renvoient aux registres
d'actes de succession, sont consultables sous forme numérisée
en salle de lecture.
- La
s�rie B (cours et juridictions) contient les tr�s int�ressantes
" d�clarations de grossesses ill�gitimes ", rendues obligatoires
par un �dit d'Henri II de 1556 obligeant les filles non mari�es � d�clarer
leur grossesse au lieutenant-civil du bailliage (afin d'�viter les infanticides)
: on y trouve le nom de la fille, son �ge, son origine g�ographique,
son m�tier et l'identit� du s�ducteur, pas toujours r�elle. Cependant
l'inventaire de la s�rie B est tr�s peu d�taill�, il faut donc effectuer
des " sondages " dans les documents, sauf pour les bailliages
de Bar (2 B 1066-1068, d�clarations de grossesses ill�gitimes pour la
p�riode 1718-1790), de Clermont (11 B 703, 1758-1778), et de Saint-Mihiel
(Bp 1507, pour la p�riode 1739-1772).
Historique
de l'état civil
L'inventaire
en ligne de l'état civil
A
lire pour en savoir plus :
- Robert
AUBLET, Nouveau guide de g�n�alogie, Ouest France, 1986
- Gildas
BERNARD, Guide des recherches sur l'histoire des familles, par Paris,
Archives nationales, 1981
- Val�rie
GAUTIER, ABC de g�n�alogie, Paris, Grancher, 1994.
- Jacques
MOURIER, Guide de recherches aux Archives d�partementales de
la Meuse, Collection Meuse, 1996.
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