Ce petit fort Séré de Rivières est construit entre 1881-1884 d’après les normes définies en 1874.
Il est renforcé à partir de 1888, avec le bétonnage de la caserne, des voûtes de communication des caponnières () et des voûtes de l’entrée.
Les travaux de renforcement se poursuivent entre 1889 et 1895. De 1904 à 1906 on poursuit le cuirassement et l’amélioration des armements :
 - Installation d’une tourelle pour deux canons de 75
 - Trois observatoires cuirassés
 - Démolition des caponnières remplacées par trois coffres de contrescarpe () en béton armé (un coffre double et deux coffres simples).

  Le Fort est démilitarisé en 1915 lors de la transformation de la place de Verdun en « Région Fortifiée de Verdun » (RFV). En conséquence de quoi, le fort de Vaux voit sa garnison supprimée, ses deux casemates de Bourges () désarmées. Les forts devenus inutiles selon l’Etat-Major à cause des obus torpilles capables de perforer les cuirassements des forts sont néanmoins des remparts efficaces contre la progression de l’ennemi ce dont l’Etat -Major prendra conscience un peu tard.

  La dissolution de la RFV par Pétain entraîne l’envoi d’une garnison fixe composée de deux compagnies d’infanterie et de deux sections de mitrailleurs de position.

  En 1916, le fort est bombardé par des obus de 420 qui détruisent entre autre la tourelle de 75.

  Du 2 juin au 7 juin 1916 la garnison du fort, sous les ordres du commandement Raynal, résiste à plusieurs assauts de 50e division allemande. Le manque d’eau potable et l’impossibilité de voir sa position être dégagée par des renforts, force la garnison à se rendre.

  A partir de cette date le fort est constamment pilonné par l’artillerie française.

  Le 3 novembre 1916, le fort est repris sans combat, on rétablit la façade des casemates de bourges, ainsi que les coffres de contrescarpe.
  Des casemates de mitrailleuses sont édifiées, ainsi qu’un observatoire cuirassé à l’emplacement de la tourelle de 75 détruite en février et deux nouveaux, pour remplacer ceux détruits.

  La réfection d’une citerne et le creusement d’un puits permettent de résoudre le problème du manque d’eau. La construction de galeries souterraines, permettent de circuler et de relier les différentes parties du fort (coffres, observatoires, casemates de Bourges).

  Jusqu ‘en novembre 1918, plus de 1830 m de galeries seront forées ; le fort de Vaux totalement réarmé à partir d’avril 1917 gardera une importance dans la bataille.

  Du 2 au 7 juin 1916, le Commandant Raynal et ses hommes résistent dans le Fort de Vaux aux assauts des troupes allemandes.
  Tous les moyens de communication étant détruits, Raynal envoie le 4 juin 1916 son dernier pigeon voyageur avec le message suivant :
  « Tenons toujours mais nous subissons une attaque très dangereuse par les gaz et les fumées très dangereuses ; il y a urgence à nous dégager. Faites-nous donner de suite communication optique par Souville qui ne répond pas à nos appels, c’est mon dernier pigeon.
  Le pigeon accomplit sa mission et fut diplômé de la bague d’honneur.