Les archives sont souvent per�ues comme des biens culturels ; mais, � l�origine, elles n�existent que parce qu�elles ont une n�cessit� administrative. Leur apparition semble co�ncider avec la naissance de l��criture : d�s que l�homme a su �crire, il a not� les choses importantes dont il fallait se souvenir (� l��poque m�sopotamienne, il s�agissait sans doute de compter le b�tail et de garder ses comptes). Il s�agit bien de conserver ces documents parce qu�on peut en avoir besoin un jour.
Ce qui veut dire, ensuite, ranger ces documents, pendant un certain temps parfois, pour les retrouver en cas de besoin, lors d�un contentieux par exemple. Telles sont les missions des archives, aujourd�hui comme hier.

Il est �vident que ces documents, qui sont donc d�abord des documents administratifs, deviennent g�n�ralement ensuite (mais ensuite seulement) des biens culturels, parfois de tr�s grande beaut�, et presque toujours de grand int�r�t historique.

 Pourquoi conserve-t-on les archives aujourd�hui ?

Pour des raisons administratives essentiellement : il s�agit de permettre aux gens de faire valoir leurs droits : c�est ainsi que sont conserv�s, par exemple, certains documents �manant de l�administration fiscale, comme le cadastre, les documents produits par les juridictions (jugements), l��tat civil, mais aussi les documents relatifs aux �lections, etc.

Dans un but historique et culturel : les archives permettent aussi aux historiens d��crire l�histoire, de garder la m�moire du pays. Les Archives Départementales participent au développement culturel du département en organisant des expositions, des conférences ou en publiant des documents.

 Les missions des Archives d�partementales

Collecter : il s�agit de choisir, dans l��norme masse de documents produits quotidiennement, ceux qui pr�senteront � l�avenir un int�r�t, que celui-ci soit administratif ou historique. N�h�sitez pas � nous signaler les documents int�ressants que vous poss�dez ou que vous avez rep�r�s�

Conserver : les millions de documents conserv�s aux Archives depuis deux si�cles sont fragiles ; certains sont microfilm�s ou numérisés en raison de cette fragilit�, d�autres sont restaur�s, mais la plupart sont conserv�s dans des magasins de conservation, o� la temp�rature et l�hygrom�trie sont contr�l�es, � l�abri de la poussi�re et de la lumi�re.

Classer : pour que ces documents puissent �tre communiqu�s en salle de lecture, il faut qu�ils soient d�crits dans des inventaires, � votre disposition en salle de lecture. Ce travail est long et difficile, mais il est indispensable pour que chacun puisse s�orienter dans cette �norme masse documentaire.

Mettre en valeur les documents : par le biais de l�action culturelle et du service �ducatif des Archives qui reçoit des élèves aux Archives afin de les sensibiliser à l'histoire.

Communiquer : g�n�alogistes, amateurs d�histoire locale, �l�ves et �tudiants, particuliers en qu�te de leurs droits, administrations, pr�s de 2000 lecteurs diff�rents fr�quentent chaque ann�e la salle de lecture � certains viennent plusieurs fois : en 2006, il y eut 4800 s�ances de travail, ce que les mus�es appellent des � entr�es � � et consultent sur place près de 25 000 documents !

Car, et c�est un des grands principes de la R�volution, les archives appartiennent � la Nation, c�est � dire � nous tous.

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